Louis Matis - Insolent est le temps
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Voilà le temps qui s’efface
Sans menace, ses tenailles
Attaché ou scotché
De passage, sans hommage
Inexorable, sans recul
Crépuscule qui bouscule
Je m’enfuis sans histoires
Endormi, ma foi j’oublie
Combien courte est la vie
Mes rêves, toutes les nuits
Idéaux, sans héros
Je veux être maître du temps
Pendulier singulier
Mes secondes seront heures
Mes heures deviendront jours...
Une aurore passe encore
Le temps file hémophile
Canaillou qui poursuit
Chamboulant toujours ma vie…
Poursuivi comme une cible
Donc contraint à l’exil
Ma bataille, simple détail
Je reviens tout près de toi
Enlace-moi dans tes bras…
Avec toi, j’oublierai
Cher ami, ces souvenirs…
Qui passèrent bien trop vite...
Insolent, pressant ce temps
Manteau rouge sang qui m’attend
Le vide ou le néant ?
Fini la marche arrière
Les barrières, les frontières
Simple horloger passager
Bouleverser l’habitude
Renier mon inquiétude…
Un retour en arrière
Risque d’être éphémère...
Temps rusé qui m’attend
Transparent l'étau troublant...
Sache qu’éternel est le temps
Et si dément qu’il nous entend...
Ce temps lentement nous attend…
Nous surprend, toujours présent
Et nous emmène tout doucement…
Comme les sables mouvants !
Nous emmène tout doucement…
Semblable aux sables mouvants !
Au secours sables mouvants !
Éternel est le temps…
Insolent est le temps…
Qui fout le camp, tout le temps !